1,9 milliard d’euros… c’est ce que représente fin 2015 le marché français des solutions d’analytique, de big data et de gestion des données ainsi que des services associés. C’est ce qu’indique le cabinet Markess qui précise que ce marché devrait croître à un rythme annuel de 12% entre 2016 et 2018.
Toutefois, tous les segments de ce marché ne sont pas logés à la même enseigne. Si certains stagnent ou progressent plus faiblement, d’autres sont au contraire en très forte demande et devraient même connaître des croissances encore plus soutenues sur cette période. C’est entre autres le cas des solutions de visualisation de données, de big data ou encore d’analyse prédictive. Tous les secteurs sont concernés (Big Data : où en sont les entreprises françaises ? ) même si certains sont particulièrement avancés dans l’utilisation de ces technologies (Big data dans la santé avec la big pharma). Le salon Big data qui s’est tenu à Paris il y a quelques jours a permis de faire le point sur les évolutions (Paris capitale du big data).
« Un renouveau complet est en train de s’opérer sur ce marché avec des solutions “traditionnelles” (décisionnelles, de reporting et de tableaux de bord…) en perte de vitesse au profit de l’arrivée de nouvelles générations de solutions, plus en phase avec les enjeux actuels auxquels sont confrontées les entreprises avec la digitalisation de leurs activités » commente Emmanuelle Olivié-Paul, Directrice Associée de Markess. Les grandes annonces de ces derniers mois corroborent cette tendance de fond (acquisition de Roambi par SAP, BIME par Zendesk, Truven Health Analytics et The Weather Company par IBM, PredictionIO par Salesforce…).
Cette nouvelle génération de solutions combine tout ou partie des éléments suivants :
– Elles intègrent la mobilité et les usages sur tout type de terminaux mobiles (smartphones, tablettes…) ;
– Elles sont accessibles en mode SaaS ;
– Elles proposent de plus en plus des micro-services via des APIs et/ou des services web pour faciliter leur intégration à des solutions tierces et permettre ainsi de créer des écosystèmes de données.
– Elles sont “user friendly” ce qui permet à tout profil de collaborateurs d’en faire un premier niveau d’usage sans être pour autant un spécialiste de l’analyse de données ;
– Elles s’ouvrent largement aux données non structurées (web, réseaux sociaux, conversations vocales, messagerie, documents numérisés…) avec l’intégration de fonctionnalités avancées d’indexation, recherche, analyse sémantique… ;
– Elles investissent les métiers (RH, marketing, vente, distribution…).
Etat du paysage foisonnant du big data
Par Guy Hervier
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