Quel peut bien être l’impact des nouvelles technologies sur les conditions de travail et la frontière entre vie professionnelle et vie privée ? C'est la question à laquelle tentent de répondre Dell et Intel en dévoilant les conclusions de la seconde édition de leur étude mondiale Evolving Workforce visant à identifier et à analyser la façon dont les méthodes et les conditions de travail évoluent au gré de l’adoption des nouvelles technologies. Six grandes tendances se dessinent pour les dirigeants, les DSI et les professionnels des ressources humaines qui souhaitent attirer les meilleurs talents, les fidéliser, les soutenir et les motiver.
L’édition 2014 de l’étude mondiale Dell Evolving Workforce complète celle de l’édition 2011. Près de 5 000 salariés d’entreprises de toutes tailles ont été interrogés dans 12 pays, dont 500 en France. Leurs réponses ont révélé un certain nombre de points clés que les dirigeants d’entreprise, DSI et DRH devront prendre en considération à l’avenir, au moment du recrutement, de l’accompagnement et de la fidélisation de leurs collaborateurs.
« En tant que fournisseur de technologies mobiles, explorer les évolutions des conditions de travail nous aide à proposer les solutions et les services les plus pertinents pour les utilisateurs professionnels », déclare Alexis Oger, Directeur Marketing de Dell France. « Et comme le démontre cette étude, la notion de « bureau » se détache progressivement de celle du « lieu de travail ». Les frontières s’estompent entre vie professionnelle et vie privée, y compris concernant les terminaux utilisés, et les salariés doivent pouvoir travailler sur leurs dossiers et se connecter aux mêmes données au bureau, chez eux et dans les transports, de façon à toujours rester productifs, tandis que le service IT se charge de gérer et de protéger les données depuis n’importe quel endroit. »
Les résultats de l’étude dessinent de grandes tendances centrées sur le lieu et les conditions de travail, la manière dont la technologie permet de concilier ou d’équilibrer vie professionnelle et vie privée et les évolutions technologiques futures, dans le domaine de l’automatisation notamment.
Aucun terminal ne répond à tous les besoins
Quel que soit leur lieu de travail, les salariés utilisent plusieurs terminaux. Plus de la moitié de ceux qui travaillent sur un PC de bureau utilisent aussi un autre terminal, et ceux qui utilisent une tablette ou un ordinateur portable 2-en-1 pour travailler le font en complément d’autres terminaux. Mais les chiffres de l’adoption des tablettes et des ordinateurs portables 2-en-1 sont en progression, particulièrement par les dirigeants et dans les pays émergents. Les salariés attendent en priorité d’un terminal utilisé au travail qu’il soit performant, atout numéro 1 ou 2 citée par 81% des sondés.
Le lieu de travail influence également le choix du terminal. 62% des salariés considèrent le PC de bureau comme leur principal outil de travail, majoritairement dans les secteurs de la finance, de la santé et de l’administration publique. Mais chez eux, ils travaillent autant sur ordinateurs fixes que portables. Pour leurs usages privés, les salariés préfèrent des terminaux plus mobiles et utilisent plus volontiers les ordinateurs portables, les tablettes et les systèmes 2-en-1 au bureau.
La présence au bureau domine
Même si les salariés travaillent dans différents lieux, le bureau reste prédominant à leurs yeux. 97% des salariés travaillent un minimum de temps au bureau. En moyenne, les employés des pays développés passent plus de temps au bureau que ceux des pays émergents, 32 heures par semaine pour les premiers contre 26 heures dans les pays émergents. Globalement, 35% des salariés disent travailler en moyenne 2 heures par semaine dans des lieux publics. Ils travaillent en extérieur 4 heures par semaine (chez un client par exemple) et chez eux 5 heures par semaine en moyenne, à rajouter aux 29 heures par semaine passées au bureau.
Au bureau, les distractions semblent être fréquentes. 76% ont l’impression de travailler mieux au bureau, pourtant 48% reconnaissent être fréquemment interrompus. Près d’1 salarié sur 5 porte un casque ou des écouteurs au bureau, c’est deux fois plus le cas pour ceux qui ont le sentiment d’être interrompus fréquemment.
Le bureau ne semble pas favoriser les échanges interpersonnels pour autant puisque 51% des salariés communiquent fréquemment par e-mail ou messagerie instantanée avec leurs collègues installés à proximité, plutôt que de leur parler directement.
Télétravail ou bureau, où est-on le plus productif ?
Les avis sur le travail à domicile évoluent avec 52% des sondés qui pensent que ceux qui travaillent chez eux sont aussi productifs sinon plus productifs qu’au bureau. Mais ce n’est pas le cas partout, avec 4 salariés sur 10 en Chine, en Inde, en Turquie et aux Emirats Arabes Unis qui pensent que les télétravailleurs sont moins productifs, et 29% des sondés dans les pays développés ne savent pas quoi en penser. De toutes les personnes interrogées qui travaillent à domicile, 50% pensent être plus productives chez elles qu’au bureau. Sur les 50% restantes, 36% pensent être aussi productives dans les deux cas et 14% seulement estiment être moins productives lorsqu’elles travaillent depuis chez elles.
Il y a des avantages manifestes à télétravailler : 30% des salariés interrogés dorment davantage, 40% conduisent moins et 46% se sentent moins stressés. Mais tout n’est pas rose : les télétravailleurs déplorent des distractions (du conjoint, des enfants, de parents, d’animaux domestiques), 20% reconnaissent faire moins d’exercice quand ils restent chez eux et 38% grignotent davantage.
Les clés de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée
Les innovations technologiques font que les salariés ont plus de liberté pour choisir leurs horaires et lieux où remplir leurs obligations professionnelles. A l’échelle internationale, 64% des salariés emportent au moins un peu de travail chez eux après leur journée au bureau. Dans les pays émergents, on attend de plus en plus des salariés qu’ils restent accessibles une fois rentrés chez eux et 83% des salariés interrogés dans ces pays confirment qu’ils vérifient leurs e-mails professionnels en dehors des horaires de travail, contre 42% des salariés des pays développés.
La frontière entre le travail et la vie privée s’estompe plus encore pour les dirigeants que pour les autres salariés. Ils disent utiliser plus fréquemment leurs terminaux personnels pour travailler que leurs collaborateurs (64% contre 37%), ils emportent les terminaux de l’entreprise chez eux pour leurs besoins personnels (45% contre 20%) et ils se connectent à des sites Web/des applications et des logiciels privés au travail (67% contre 49%).
A l’échelle internationale, plus de la moitié des salariés utilisent déjà leurs terminaux personnels pour travailler ou envisagent de le faire à l’avenir, et 43% des salariés utilisent secrètement leurs terminaux personnels pour travailler sans que leur employeur le sache, le plus fréquemment des smartphones et des ordinateurs portables.
« Les décideurs IT éprouvent des difficultés à gérer les terminaux sans cesse plus nombreux qui rentrent et sortent de l’entreprise et à maintenir leur sécurité. C’est le cas des smartphones notamment qui sont à l’origine du BYOD », explique Bob O’Donnell, fondateur et chef analyste TECHnalysis Research. « Ces nouvelles pratiques obligent les entreprises à revoir leur gestion des terminaux et notamment de ceux qu’elles n’ont pas achetés ou auxquels le service IT n’a pas toujours accès. »
Le secret du bien-être au travail ? Les Nouvelles Technologies
1 salarié sur 4 accorde de l’importance à la technologie mise à sa disposition pour travailler et envisagerait de changer d’employeur si on lui proposait des technologies qui lui permettent d’être plus productif. Les salariés du secteur des médias et du divertissement sont les plus sensibles à la disponibilité des dernières technologies dans leur entreprise. Les salariés occupant des fonctions de management et les employés des pays émergents, en particulier, choisissent l’employeur qui propose les dernières technologies pour travailler.
76% des salariés estiment que la technologie a eu une influence sur leur travail tout au long de l’année. 46% pensent qu’elle leur a permis de gagner en productivité et de communiquer plus rapidement. Mais certains ont le sentiment que la technologie dont ils disposent ralentit leur productivité et freine l’évolution de leur carrière, en Inde majoritairement.
Moins de la moitié des salariés dans le monde confirment que le DSI tient compte de leur avis avant de choisir dans quelle technologie investir : dans les pays émergents, les salariés pensent avoir plus d’influence sur les choix de la direction IT.
L’avenir de la technologie est prometteur mais tout ne sera pas automatisé : les employés sont plutôt optimistes quant à l’avenir de la technologie. Ils pensent que les prochaines avancées leur apporteront davantage de possibilités, sans pour autant modifier fondamentalement leurs méthodes de travail. A l’avenir, les salariés pensent que le clavier sera remplacé par la reconnaissance vocale (92%), que les tablettes remplaceront les ordinateurs portables (87%), que les ordinateurs vont tous intégrer la reconnaissance gestuelle (87%) et que l’utilisation du clavier et de la souris va disparaître (88%).
Mais les évolutions technologiques ne remplaceront pas les humains au travail : 34% seulement des sondés croient qu’ils assisteront à l’automatisation complète de leur travail avant la fin de leur vie. Les pays émergents, et plus spécifiquement les Emirats Arabes Unis, l’Inde et la Turquie sont favorables aux Nouvelles Technologies, tandis qu’au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Japon, on aspire davantage à humaniser le travail.
Maintenant que les contraintes physiques du travail évoluent au point que l’on peut remplir ses obligations professionnelles chez soi, chez un client ou même au café et dans les transports, la mobilité devient une priorité. Les technologies mobiles et autres interfaces, les ordinateurs portables, les tablettes, les smartphones, les ordinateurs 2-en-1, les clients légers ou la virtualisation des postes de travail permettent d’envisager un nombre inédit de possibilités.
Les dirigeants, les DSI et les professionnels des ressources humaines, pour mieux comprendre les divers besoins de leurs employés et leur fournir les bons environnements et la technologie qui leur permettront de travailler le mieux possible, peuvent se baser sur les éléments suivants:
• Une approche fondée sur les activités : Fournir la bonne technologie en fonction du type de poste exercé, ce qui peut signifier posséder plusieurs périphériques.
• Un accès facilité aux données : fournir aux employés un accès facilité à leurs données et applications depuis n’importe quel appareil, n’importe où, à tout moment.
• La sécurité : s’assurer non seulement que tous les terminaux personnels soient connus et sécurisés mais aussi que l'utilisateur et leur accès à l'information soient gérés et sécurisés.
• La variété des environnements : Les innovations technologiques continuant de progresser, les salariés ont de plus en plus la flexibilité de choisir quand et où répondre à leurs obligations professionnelles. Ainsi, leurs employeurs doivent leur fournir les outils nécessaires pour leur permettre d'être efficaces dans leur environnement de travail favori. Pour ceux qui ne sont pas flexibles (industrie, santé, commerce, etc.), il est indispensable qu'il existe des espaces de travail variés pour répondre le mieux possible à la tâche à accomplir.