L'étude française NutriNet Santé lorgne les données issues des objets connectés

Les possesseurs d'objets connectés Withings pourront, s'ils le souhaitent, autoriser l'envoi de leurs "données de vie" aux chercheurs dans le cadre de l'étude nationale Nutrinet Santé.

Les assureurs s'intéressent de près aux données générées par les objets connectés… les chercheurs aussi. L'EREN (Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle ), qui rassemble des chercheurs de l'Inserm, de l'Inra, du Cnam et l'université Paris 13 autour de l'étude NutriNet Santé, vient de signer un partenariat avec le fabricant français d'objets connectés Withings.

Les utilisateurs de la balance connectée, du tensiomètre et de l'enregistreur d'activité physique de la marque seront invités à former une "sous-cohorte", aux côtés de la cohorte de nutrinautes participant à l'étude, en acceptant de verser leurs "données de vie" (comme le poids, la tension artérielle, le sommeil, l'activité physique), générées automatiquement par l'utilisation des objets au quotidien. Ces données objectives mises à jour en temps réel s'ajouteront aux données déclaratives ponctuelles fournies par les 268 000 participants "actifs".

Démarche volontaire

C'est un échange de bons procédés : les chercheurs, qui étudient le lien entre nutrition et santé, espèrent récolter un nouveau type de données plus précises, tandis que Withings entend démontrer que ses objets contribuent à améliorer la santé et le bien-être de leurs utilisateurs, un argument commercial de poids.

Withings insiste sur le fait que le partage de données ne pourra se faire qu' "à l'initiative des utilisateurs et avec leur consentement explicite" pour éviter toute exploitation non désirée de données personnelles.

Sylvain Arnulf
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