Erwan Lerale, Expert Réseau chez Claranet, spécialiste européen des services Internet pour les entreprises (Infogérance, Hébergement & Réseaux Managés). Avec 15 années d'expérience en Systèmes et Réseaux (MAN/WAN/LAN), Erwan a pu mener à bien plusieurs missions majeures au sein du Groupe, telles que le déploiement du réseau Claranet France (ATM, BGP, IS-IS, peering, transit) et de la collecte nationale RTC (routeurs d'accès, liaisons louées, radius), la définition et le support à la mise en place du réseau de Claranet Allemagne, ou encore la conception, la mise en place et le support des offres à forte valeur ajoutée (fibres optiques, liaisons louées, SDSL, ADSL, VPN, firewalls, MPLS, backups, load-balancing).
La fin d’IPv4 et l’avènement d’IPv6 a généré beaucoup d’interrogations et fait couler beaucoup d’encre… Est-ce la fin d’Internet ? Et surtout quels sont les impacts d’IPv6 sur les activités des entreprises ?
Une étude récente de Google* a révélé que la France est responsable de plus de la moitié du trafic IPv6, et se positionne en leader dans le déploiement mondial de l'Internet Nouvelle Génération. Les efforts de recherche menés depuis 15 ans ont joué un rôle primordial dans la compréhension de l'IPv6.
IPv4 et IPv6 – de quoi parle-t-on ?
IPv4 est le Protocole qui permet aux machines de communiquer sur Internet. Lors de son lancement initial en 1981, la capacité d’adressage de près de 4,3 milliards d’adresses IP individuelles a été jugée plus que suffisante, personne n’ayant anticipé qu’Internet se développerait aussi rapidement, et qu’il y aurait alors une forte demande pour les fonctionnalités désormais délivrées.
En conséquence de cette croissance, les adresses IPv4 s’épuisent, un peu comme si le monde manquait de code postal. Anticipant ce problème, l’Internet Engineering Task Force (IETF) a développé un nouveau Protocole Internet qui augmente de façon considérable le nombre d’adresses disponibles, en passant de 32 à 128 bits, soit 340 milliards de milliards de milliards de milliards d'adresses. Sans DNS point de salut, car s’il était possible pour un humain de retenir une IPv4, il est quasiment impossible de le faire pour une IPv6… Cependant, sans les limites d’IPv4, IPv6 accroît aussi l’efficacité, la simplicité et la mobilité, et autorise de futures innovations dans les fonctionnalités.
Le fonctionnement d’IPv6 est très similaire à celui d’IPv4. Ils sont néanmoins considérés comme deux réseaux parallèles, indépendants et incompatibles. Cependant, il est tout à fait possible de faire coexister les 2 protocoles, et la majorité des matériels et logiciels supportent les deux protocoles. Il faut savoir que sur les systèmes d’exploitation standards, si une résolution DNS répond avec de l’IPv4 et de l’IPv6, l’IPv6 sera préféré par défaut, à condition que l’utilisateur ait accès à ce protocole.
Ceci permet le passage des sites en IPv6 sans impacter les internautes qui n’ont que de l’IPv4.
Erwan Lerale, Expert Réseau chez Claranet, spécialiste européen des services Internet pour les entreprises (Infogérance, Hébergement & Réseaux Managés). Avec 15 années d'expérience en Systèmes et Réseaux (MAN/WAN/LAN), Erwan a pu mener à bien plusieurs missions majeures au sein du Groupe, telles que le déploiement du réseau Claranet France (ATM, BGP, IS-IS, peering, transit) et de la collecte nationale RTC (routeurs d'accès, liaisons louées, radius), la définition et le support à la mise en place du réseau de Claranet Allemagne, ou encore la conception, la mise en place et le support des offres à forte valeur ajoutée (fibres optiques, liaisons louées, SDSL, ADSL, VPN, firewalls, MPLS, backups, load-balancing).
La fin d’IPv4 et l’avènement d’IPv6 a généré beaucoup d’interrogations et fait couler beaucoup d’encre… Est-ce la fin d’Internet ? Et surtout quels sont les impacts d’IPv6 sur les activités des entreprises ?
Une étude récente de Google* a révélé que la France est responsable de plus de la moitié du trafic IPv6, et se positionne en leader dans le déploiement mondial de l'Internet Nouvelle Génération. Les efforts de recherche menés depuis 15 ans ont joué un rôle primordial dans la compréhension de l'IPv6.
IPv4 et IPv6 – de quoi parle-t-on ?
IPv4 est le Protocole qui permet aux machines de communiquer sur Internet. Lors de son lancement initial en 1981, la capacité d’adressage de près de 4,3 milliards d’adresses IP individuelles a été jugée plus que suffisante, personne n’ayant anticipé qu’Internet se développerait aussi rapidement, et qu’il y aurait alors une forte demande pour les fonctionnalités désormais délivrées.
En conséquence de cette croissance, les adresses IPv4 s’épuisent, un peu comme si le monde manquait de code postal. Anticipant ce problème, l’Internet Engineering Task Force (IETF) a développé un nouveau Protocole Internet qui augmente de façon considérable le nombre d’adresses disponibles, en passant de 32 à 128 bits, soit 340 milliards de milliards de milliards de milliards d'adresses. Sans DNS point de salut, car s’il était possible pour un humain de retenir une IPv4, il est quasiment impossible de le faire pour une IPv6… Cependant, sans les limites d’IPv4, IPv6 accroît aussi l’efficacité, la simplicité et la mobilité, et autorise de futures innovations dans les fonctionnalités.
Le fonctionnement d’IPv6 est très similaire à celui d’IPv4. Ils sont néanmoins considérés comme deux réseaux parallèles, indépendants et incompatibles. Cependant, il est tout à fait possible de faire coexister les 2 protocoles, et la majorité des matériels et logiciels supportent les deux protocoles. Il faut savoir que sur les systèmes d’exploitation standards, si une résolution DNS répond avec de l’IPv4 et de l’IPv6, l’IPv6 sera préféré par défaut, à condition que l’utilisateur ait accès à ce protocole.
Ceci permet le passage des sites en IPv6 sans impacter les internautes qui n’ont que de l’IPv4.
La journée mondiale IPv6 s’est passée sans incident !
La journée mondiale IPv6 a eu lieu le 8 juin, et des géants du web comme Facebook, Yahoo, Google et Limelight ont fourni du contenu à la fois sur IPv4 et sur IPv6. L’objectif de ce premier test d’envergure d’IPv6 était de sensibiliser l’industrie, et d’identifier tout problème ou besoin potentiel à adresser pour assurer le succès de la future transition.
Le 8 juin, Google a réalisé 65% de trafic en plus sur IPv6, n’a pas détecté de problème significatif, et n’a eu à désactiver l’accès IPv6 pour aucun réseau ou service. Lorenzo Colitti, Ingénieur Réseau et « samouraï » IPv6 écrit sur son blog : « Dans les semaines à venir, nous allons travailler avec tous les participants à l’analyse des données collectées, mais en tout cas, au premier abord, le premier test mondial s’est passé sans incident. »
Quelles conséquences pour les entreprises ?
D’un point de vue purement économique, un des grands avantages d’IPv6 est d’apporter plus de granularité dans les données collectées sur les trafics de sites web, la localisation des bureaux et des périphériques : tablet PCs, mobiles, ordinateurs…
Au fur et à mesure de son déploiement, IPv6 fournira suffisamment d'adresses IP pour identifier chaque entreprise, marque et périphérique. En conséquence, les dirigeants d’entreprise pourront bénéficier d’une meilleure visibilité sur leurs clients, proposer une expérience utilisateur personnalisée de leur site web et augmenter leur taux de conversion.
D’un point de vue technique, comme la majorité des périphériques réseaux et matériels sont compatibles IPv6, le niveau d’investissement et le temps nécessaire à la migration vont varier de réseau à réseau. Cependant, les entreprises devraient commencer à évaluer leurs besoins maintenant, pour réaliser une transition réussie, en mettant en place une infrastructure capable de supporter le nouveau protocole.
* “Evaluating IPv6 Adoption in the Internet” Etude Google par Lorenzo Colitti, Steinar H. Gunderson, Erik Kline, Tiziana Refice.