Les usages e-health restent peu développés dans l'Hexagone mais de plus en plus d'internautes sont prêts à transmettre leurs données médicales et communiquer avec leur médecin en ligne.
Si les applications santé ont déjà fait leur trou dans les téléphones des Français, d'autres pans de l'e-santé sont encore loin d'avoir conquis la population. Parmi eux, les services de télémédecine (principalement du conseil médical en ligne), les sites de prise de RDV médicaux ou encore le fameux dossier médical partagé. Dans son étude Santé connectée 2016, l'Institut CCM Benchmark (qui appartient au même groupe que le JDN) se penche notamment sur la manière dont les Français perçoivent ces nouveaux services.
Les usages en termes de télémédecine sont encore minimes dans l'Hexagone : seuls 16% des répondants ont déjà transmis des données médicales à leur médecin sur Internet, 10% ont posé une question par mail à leur praticien et 7% ont réclamé une ordonnance en ligne. Pour autant, certains de ces services soulèvent une appétence certaine parmi les répondants, qui se disent intéressés. Par contre, effectuer une consultation médicale sur Internet rebute toujours 65% des répondants et demander une mise en relation avec un professionnel de santé pour une conversation téléphonique 66% des Français.
40% des répondants sont intéressés pour donner des informations médicales à leur médecin en ligne.
Si 56% des répondants disent ne pas vouloir utiliser les sites de prise de RDV médicaux en ligne, ces derniers gagnent en popularité. 32% des internautes n'ayant jamais eu recours à leurs services connaissent tout de même leur existence. Parmi les facteurs incitatifs, obtenir un RDV rapidement, choisir le créneau qui convient le mieux ou encore prendre rendez-vous à n'importe quel moment de la journée.
Consulter les avis d'autres patients sur le médecin n'est une motivation pour recourir aux sites de RDV médicaux que pour 12% des utilisateurs © CCM Benchmark
Les 56% d'internautes qui se disent réticents à utiliser ce type de sites expliquent, pour 63% d'entre eux, qu'ils préfèrent appeler directement leur médecin, tandis que 25% ne souhaitent pas communiquer leurs données personnelles.
Alors que le gouvernement tente de relancer le Dossier Médical Partagé pour centraliser les données des patients français sur une plateforme unique, 45% des répondants à l'étude de CCM Benchmark avouent ne jamais en avoir entendu parler et 31% ne savent pas précisément de quoi il s'agit. Mais seuls 38% des répondants assurent, après explication, ne pas vouloir ouvrir leur DMP. Une bonne nouvelle pour les acteurs de l'e-santé qui ont besoin des données qu'il renferme (Lire : "Les start-up e-santé veulent ressusciter le DMP", du 05/10/2016).
Enfin, concernant les sites d'avis sur les professionnels de santé, qui commencent tout juste à émerger dans l'Hexagone, la majorité des répondants se disent intéressés mais seuls 29% savaient qu'ils existaient.
Source : Journaldunet.com